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samedi 31 octobre 2020

⚡ Erevan a annoncé la menace de catastrophe environnementale due à l'utilisation de bombes au phosphore par Bakou



"Dans la zone de conflit, l'ennemi a utilisé des munitions au phosphore contenant des éléments d'armes chimiques ... En plus de nuire aux forces arméniennes, de telles actions visent à brûler massivement des forêts et à créer une réelle menace de catastrophe environnementale", a déclaré le porte-parole du ministère arménien de la Défense, Shushan Stepanyan.

Nurlan Ibrahimov, entraîneur du Qarabağ Football Club, a appelé le 28 octobre à tuer tous les Arméniens



Nurlan Ibrahimov, entraîneur du Qarabağ Football Club, a appelé le 28 octobre à tuer tous les Arméniens : « nous devons tuer tous les Arméniens. Peu importe qui ils ont ; Nous devons tuer les femmes ,les enfants et les personnes âgées » 
#StopAzerbaijaniAggression
#stoperdoghan
#StopAliev #peaceforArtsakh #Artsakh

@LeJournaldArménie

mardi 6 octobre 2020

💢 Quelles actions utiles pour la Diaspora dans l'urgence de la Guerre ? par Hayk Shahinyan



Par Hayk Shahinyan 

Sans vouloir condamner des bonnes intentions de certains, nous pouvons tout de même nous poser certaines questions :

👉 1. Manifestations devant les ambassades Turcs et Azéris, quelle utilité ?

Quel est l'intérêt d'organiser des manifestations devant les ambassades Turques ou Azéris ? Qu'est-ce que ces manifestations nous apportent réellement ? À part les médias arméniens, quel média s'en intéresse ? Qu'est-ce que ces manifestations nous ont apportés depuis des décennies ? 

Le principe de manifester devant une institution c'est de l'interpeller, imposer un dialogue, espérer obtenir un retour sur nos revendications, mettre en lumière une colère, une revendication, un désaccord, un problème, que cette institution ignore. Mettre en lumière à travers les médias un problème que nous souhaitons soulever. Atteindre l'opinion publique en soulevant une problématique qu'elle peut concevoir comme une problématique qui la concerne.

Au regard de tout ça, il semble plus qu'inutile de perdre notre temps avec ces manifestations. 

Attendons nous encore quelque chose de la Turquie ? (si oui c'est inquiétant...). Pensons nous régler quelconque problème en manifestant devant une institution d'un État négationniste, criminel, qui n'en a rien faire de ce que nous sommes et pensons ? N'avons nous pas remarqué depuis des décennies que ces manifestations ne sont jamais relayées par les médias qui considèrent à cet instant que c'est un problème armeno-turque qui n'intéresse pas l'opinion publique. N'avons nous toujours pas compris que nous n'avons rien à espérer ni d'attendre de l'État azerbaïdjanais qui chaque jour un peu plus prouve sa haine en vers le peuple arménien ?

Qu'est-ce que espèrent les organisateurs de ces manifestations ?! 

Quant à la fameuse réponse "l'un n'empêche pas l'autre" la réponse est SI ! Car le temps et les forces sont comptés. 

👉 2. Relayer des contenus turco-azeris sur Facebook

Je vois beaucoup de gens relayer des contenus, propos, dires, images et vidéos turco-azeris sur les réseaux sociaux. Je le sais pertinemment que vous le faites en vous moquant de l'absurdité ou des mensonges de ces contenus, je sais que vous le faites pour les contester, mais prenez garde à une réalité sur les réseaux sociaux : plus vous partagez des contenus de la propagande turco-azeri, plus vous leur donner de la visibilité et énormément de gens qui ne connaissent et ne comprennent rien de ce conflit ne sont pas dans la capacité (et c'est pas de leur faute) de dissocier le vrai du faux. Indirectement vous participez à donner une visibilité aux déclarations mensongères turco-azeri qui finissent par influencer des gens qui ignorent tout de la situation. Ignorez ces contenus et concentrez vous à relayer massivement des contenus qui vont dans le sens des sujets réels qu'il est urgent de révéler devant l'opinion publique.

Nous vivons tout de même une situation irréaliste (mais habituelle) ou l'ennemi tient sa population sous une propagande étatique bien rodée sans jamais évoquer la parole arménienne et quant à nous nous lui donnons indirectement la parole en relayant ses contenus.

👉 La Priorité Absolue numéro 1.

Tous nos efforts doivent se concentrer au quotidien sur la récolte de dons financiers dans tout notre entourage, j'étais assez choqué que dans les discours politiciens de bons nombre de rassemblements les organisateurs (exemple la manifestation d'Alfortville) ne profitent par de l'audience pour insister sur l'urgence de donner de l'argent, indiquer la démarche à suivre, mettre en valeur cette absolue nécessité de la Diaspora de se mobiliser massivement sur ce point.
Aller chercher un par un chaque personne de notre entourage. Comme les soldats sur le front, nous avons une mission au quotidien et nous devons l'exécuter. Les réseaux sociaux c'est bien, par des messages privés c'est encore mieux, par des appels dans l'entourage c'est également efficace. 

Les collectes des médicaments et du matériel qui sont organisés par ci par la sont également des actions d'absolue priorité à soutenir ! Peu importe qui les organise.

Nous sommes là deuxième ligne qui a pour mission d'approvisionner la première ligne du front. C'est aussi simple que cela. 

👉 Les actions de mobilisation utiles sur le terrain médiatique et diplomatique. 

Il faut avant tout se poser la question de ce que la France et la diplomatie française peut faire dans cette urgence (nous parlons bien de cette situation d'urgence et pas dans un contexte normal ou je pourrai ajouter bien plus de choses du point de vu géopolitique) et que peut-on faire pour nuire notre ennemi et ses intérêts directs ou indirects.

La France peut :
- geler les avoirs de l'Azerbaïdjan (et Turquie) en France et demander de certains de ses partenaires européens de faire de même.
- entreprendre des sanctions économiques très concrètes vis à vis de l'Azerbaïdjan justifiées sans problème par son statut de co-president du Groupe de Minsk vis à vis d'un État qui entreprend une escalade militaire de grand ampleur y compris contre des populations civiles et ne respect aucun accord et le mandat du Groupe de Minsk sur le cessez-le-feu ! Si la France ne sanctionne pas, on ne voit pas très bien son rôle au-sein du Groupe de Minsk à partir du moment où l'une des partis entreprend une guerre unilatérale et commets des crimes de guerres sur les populations civiles (!!!). Son rôle doit être également de porter cette position auprès de ses partenaires. Sans parler d'imposer un embargo sur les ventes des armes.
- lever immédiatement l'interdiction aux collectivités locales françaises de coopérer avec des collectivités du Haut Karabagh (Artsakh) et les autoriser donc à porter immédiatement par tous les moyens financiers et matériels une aide. 
- certains départements ont déjà octroyés des aides urgentes grâce à la mobilisation de la communauté pour obtenir des aides financières pour Himnadram. 
- porter de manière claire la Reconnaissance de l'Indépendance de la Republique d'Artsakh comme une conséquence prochaine de la situation. Conformément aux textes internationaux qui prévoient la possibilité d'auto-determination d'un peuple surtout lorsque celui ci est en danger existentiel, ce qui est clairement le cas aujourd'hui avec l'attaque des populations civiles par l'État azéri ! Comment peut on encore concevoir un instant la possibilité de confier à l'Azerbaïdjan l'autorité sur une population sur laquelle elle est prête à tirer !!!??? 
- Mener devant ses partenaires européens et de l'OTAN la question d'appartenance de la Turquie à l'OTAN et surtout les sanctions économiques vis à vis d'une Turquie qui finance, protège, utilise des groupuscules djihadistes contre des populations civiles d'un pays (apparemment) ami de la France.

La liste pourrait s'allonger, mais le principal dans tout cela c'est quoi, poser des exigences CONCRÈTES et IDENTIFIABLES devant les autorités françaises auxquelles ils doivent répondre ! Les discours remplis de banalités et de bonnes intentions ne servent à rien !
Profitez de tous les rassemblements, discussions et échanges avec les autorités locales ou nationales pour porter ces questions de manière concrète et précise.

Dans ce sens, n'est il pas plus urgent d'organiser une énorme mobilisation nationale devant l'Élysée pour interpeller le décideur direct et les médias au lieu d'aller fanfaronner dans le vide devant l'Ambassade Azéri ou Turque ???

N'est il pas plus adéquat de se mobiliser devant les médias nationaux (comme les armeniens des USA l'ont fait) pour que ces questions soient mises sur la table. Les médias = l'opinion publique = pression sur les autorités. Porter à l'attention des médias les crimes de guerre commises contre les populations civiles, l'utilisation des djihadistes par la Turquie et l'Azerbaïdjan (confirmé par les plus hautes autorités françaises, américaines et russes).

Mobilisations dans les territoires auprès des collectivités locales pour une action, il faut également s'appuyer sur ce qui existe déjà, près de 200 élus de la Republique ont fait une tribune, ce n'est pas rien, il faut les pousser à aller plus loin que les paroles et continuer à mettre la pression par le bas vers le haut, par des mobilisations, lettres, etc.

Dans les sphères d'influences les décisions se prennent parfois tout simplement par l'influence personnelle de médias, personnalités, élus. 

En un mot je répète, nous n'avons rien à obtenir de l'ennemi qui tue nos populations, ça c'est le travail de notre armée, notre travail doit se concentrer prioritairement sur le President de la République. 

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Nous Gagnerons.

samedi 3 octobre 2020

Message du Premier ministre Nikol Pachinyan



Cher peuple,
fiers citoyens de la république d’Arménie,
fiers citoyens de la république d’Artsakh,
fiers compatriotes de la diaspora,
Cela fait pratiquement une semaine que le peuple arménien résiste en Artsakh et en Arménie à l’offensive terroriste turco-azerbaïdjanaise. L’ampleur de l’offensive est sans précédent. L’ennemi attaque à une échelle inédite, qui selon les experts militaires, n’a pas d’égal au 21e siècle dans aucune zone de conflit.
Des centaines de tanks et véhicules militaires, des dizaines d’avions, des centaines de drones et des dizaines de milliers de soldats attaquent, depuis déjà une semaine, les positions de défense de l’Artsakh tout le long de la ligne de contact.
Nos analyses des jours précédents ont montré que chacune des positions de défense de l’Artsakh, est attaquée par 150-200 soldats ennemis. Des offensives de ce genre se répètent plusieurs fois par jour et sont menées avec l’appui de tirs d’artillerie, de missiles, de chars, d’avions et de drones. D’après les témoignages de nos officiers, aux côtés des unités de l’armée azerbaïdjanaise, des mercenaires syriens, des terroristes et des forces spéciales turques sont intégrés dans ces attaques.
Selon nos renseignements, environ 150 hauts gradés de l’armée turque se trouvent dans différents postes de commandement des forces armées de l’Azerbaïdjan et dirigent les opérations militaires.
Cette description témoigne, à elle seule, de l’intensité des combats qui se déroulent sur la ligne de front. L’armée de défense de l’Artsakh, nos unités de volontaires, depuis déjà une semaine livrent une bataille existentielle pour la terre sacrée d’Artsakh. Nous avons déjà de nombreuses pertes humaines parmi les militaires et les civiles. Une grande quantité de matériel militaire a été détruite, sans que l’adversaire n’ait été en mesure de parvenir à un quelconque résultat stratégique. La résistance dont font preuve nos soldats, nos officiers, nos généraux et nos combattants face à cette offensive est inimaginable.
Nos soldats et nos volontaires ne ménagent pas leurs efforts et font montre d’un héroïsme exemplaire et inouï. Aujourd’hui, des centaines de véhicules blindés de l’ennemi jonchent les champs de bataille, des dizaines d’avions et d’hélicoptères, des centaines de drones sont détruits, les pertes humaines se comptent par milliers.
En ce moment même, des combats sanglants se poursuivent sur différents points de la ligne de front. Dans certaines zones, les unités de l’armée de défense se trouvent dans une situation assez difficile. Dans d’autres, elles contrôlent parfaitement la situation.
Chers compatriotes, frères et sœurs, aujourd’hui nous nous trouvons à l’étape peut-être la plus décisive de notre histoire millénaire. Les groupes de bandits azéro-turcs n’entendent pas seulement résoudre un problème militaire ou politico-militaire. Ils ne sont pas venus seulement pour le Karabagh ou pour la question du Karabagh. Ils ne sont pas venus seulement pour occuper des territoires, des villes et des villages. Leur but est la poursuite de leur politique génocidaire envers les Arméniens. Ils sont bien décidés à parachever aujourd’hui le génocide des Arméniens.
Mais, je veux dire ici, qu’aujourd’hui l’Arménien, le citoyen de la république d’Arménie, le citoyen de la république d’Artsakh, n’est pas le déporté de Deir Zor.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes animés par l’inébranlable détermination à défendre notre identité, notre patrie, notre droit.
J’en suis persuadé. Hier soir j’ai eu des conversations téléphoniques avec les commandants régionaux, les commandants des divisions, certains soldats, des officiers, et sous-officiers qui se trouvent au front. Je leur ai dit que je les aime, que je suis fier d’eux et que je m’incline devant eux. Je leur ai dit que la nation arménienne qui a goûté à la victoire grâce à ses héros morts et à ses héros vivants, ne se résoudra jamais à un autre destin.
Nous n’imaginons pas d’autre issue à ce combat que la victoire et uniquement la victoire. Aujourd’hui, il y a quelques heures déjà, l’armée de défense de l’Artsakh a entrepris des opérations de contre-offensive active, et enregistré des succès essentiels, en écrasant plusieurs sous-divisions spéciales de l’ennemi.
Notre ennemi, même avec un flux abondant de mercenaires, ne peut se mesurer à la volonté arménienne de vivre et de vaincre. En réunissant nos efforts, nous devons briser la colonne vertébrale de l’ennemi, de sorte que jamais plus il ne lève sa main criminelle en notre direction, que jamais il ne jette son regard sanglant sur notre patrie.
Cher peuple, fiers citoyens de la république d’Arménie, fiers citoyens de la république d’Artsakh, fiers arméniens de la diaspora,
C’est un nouveau Sardarabad ; et chacun de nous est obligé de se consacrer à un objectif et cet objectif s’appelle victoire, cet objectif s’appelle victoire. Et chacun de nous doit être prêt, à chaque instant, à se trouver en première ligne pour cette victoire. Et nous vaincrons, et nous vaincrons certainement. Ne doutez pas ; nous vaincrons certainement.
Vive la liberté,
Vive la république d’Arménie,
Vive la république d’Artsakh,
Vivent nos enfants qui vivront dans une Arménie libre et heureuse.
Gloire aux héros tombés,
Gloire à l’armée arménienne victorieuse,
Gloire au peuple arménien victorieux.

L’applaudir c’est trahir!


Chers amis, 
L’Azerbaïdjan tue des soldats arméniens par des attaques aériennes d’une précision inouïe. Les images de l’armée azérie montrent clairement la précision de ces frappes meurtrières. Nous pouvons voir des soldats arméniens postés dans des tranchées souterraines, précisément ciblés et tués par les tirs ennemis, ainsi que la destruction d’équipements militaires arméniens.
Nous refusons de diffuser les images azéries, pour ne pas faire de propagande. 
Aujourd’hui, nous pouvons raisonnablement nous interroger sur le rôle joué par le satellite militaire français vendu à l’Azerbaïdjan par le gouvernement de François Hollande. Il est très probablement d’une aide tactique précieuse pour l’armée azérie. 
Dimanche, François Hollande sera à Alforville, «pour la paix en Artsakh ». 
Quel toupet! Cet homme méprise-t-il tant les arméniens pour se présenter sans vergogne, pour soit disant demander la paix? Lui qui a vendu à l’Azerbaïdjan l’un des outils qui participe probablement à la guerre en Artsakh! 
Nous, Arméniens de France, nous ne pouvons pas rester silencieux! 
Le temps des belles paroles et des promesses électorales est révolu. Aujourd’hui, nous sommes en guerre, et nos frères et sœurs en Artsakh meurent.
Nous sommes en droit de nous interroger: 
en ayant vendu des équipements militaires à l’Azerbaïdjan, François Hollande ne porte-t-il pas une certaine part de responsabilité dans la mort des civils et des soldats en Artsakh? Bien évidemment, il n’est pas le seul, et les autres vendeurs d’armes à l’Azerbaïdjan sont tout aussi responsables. 
Mais en tant qu’Arméniens de France, nous ne pouvons pas nous taire! 
Dimanche, vous serez peut-être nombreux à participer à cet événement. Chacun agira en conscience.
Mais n’oublions pas cette citation célèbre: « Bien souvent, l’ennemi n’est pas seulement celui qui fait face, l’épée à la main, mais c’est surtout celui qui se tient à vos côté, le poignard dans le dos... »

L’applaudir c’est trahir!