Rechercher dans ce blog

jeudi 6 mars 2025

Les coulisses du Congrès mondial de la FRA Dachnaktsoutioun : Et la fumée blanche fut… Témoignage: Comme on pouvait s’y attendre, le Congrès général de la FRA Dachnaktsoutioun s’est transformé en une compétition d’egos. Même dans les heures les plus critiques et alarmantes du parti, les débats de fond ont été quasiment inexistants. Toutes les erreurs des dernières années ont été attribuées à des forces extérieures, et un seul sujet central a dominé les discussions : Nikol Pachinian. L’accent a été mis sur la nécessité d’affirmer une loyauté inébranlable envers la Russie et l’Iran. À l’exception de quelques timides appels à la prudence, l’ensemble des délégués a validé cette orientation. Hagop Der Khachadourian, avant le Congrès, avait rencontré certaines figures influentes et promis de ne pas se présenter pour un poste au Bureau, demandant en échange de pouvoir se retirer avec dignité. Hrant Markarian, notamment, a insisté pour qu’il annonce dès le début du Congrès son retrait, craignant une volte-face de dernière minute. Sous pression, Der Khachadourian s’est exécuté et a déclaré son retrait de la course. Dès lors, chaque délégué s’est senti légitime à briguer un poste. Les représentants d’Arménie, préférant un Bureau affaibli, ont soutenu la candidature de l’homme de Markarian, Khajak Mkrtchyan, un natif de Qamichli, comme président – une option à la fois risible et acceptable pour tous, car dépourvue de véritable envergure. Dans la même dynamique, Armen Roustamyan semble être promu au rang de figure de proue du courant pro-russe. Trois figures arméniennes ont été choisies : Lilit Galstyan, Arthur Khachatryan et Arsen Hambardzumyan. Leur nomination s’apparente davantage à une solution de secours pour leur offrir une source de revenus après leur éviction du Parlement arménien qu’à un véritable choix stratégique. Mourad Papazian a été maintenu à son poste, principalement pour éviter de donner une victoire symbolique à Nikol Pachinian en l’écartant. Son fidèle assistant Hovsep, quant à lui, poursuivra ses tournées en Europe à la recherche de jeunes recrues. Les candidatures américaines sont particulièrement comiques. Raffi Hambarian a été choisi malgré son incapacité à aligner deux mots en arménien et son détachement total des programmes de la FRA. On justifie cette nomination en évoquant son éventuelle capacité à combler le vide laissé par Giro Manoyan et à mener les « jeux diplomatiques » de la cause arménienne, tout en espérant qu’il puisse lever des fonds – une ambition totalement irréaliste. Pendant ce temps, Daron Der Khachadourian multiplie les promesses mais peine à trouver des soutiens. La surprise vient de Stepan Boyadjian, dont l’ascension soudaine en tant que candidat américain intrigue par son côté inattendu. Son profil burlesque semble parfaitement correspondre à l’état actuel du parti. La situation au Liban est tout aussi complexe. Hrant Markarian pousse la candidature de son allié Hakob Bagratuni, un personnage controversé, rejeté aussi bien par les Dachnaks libanais que par la communauté arménienne locale. Son maintien dans les cercles dirigeants ne tient qu’à son soutien du tandem Assad-Hezbollah. Bien que les délégués libanais aient exprimé leur rejet catégorique, il semblerait que les influences russes aient encore une fois pesé dans la balance. En somme, dans les prochaines heures, un « nouveau » Bureau sera annoncé, marqué par la triade Khajak Mkrtchyan - Armen Roustamyan - Hakob Bagratuni, accompagnée de quelques figures secondaires. Ce Bureau semble sceller la chute définitive de la FRA Dachnaktsoutioun. C’est une immense perte et, surtout, une honte pour les délégués qui auront participé à la déliquescence d’un parti au passé prestigieux. Fin de la musique.

Les coulisses du Congrès mondial de la FRA Dachnaktsoutioun : Et la fumée blanche fut…

Témoignage:

Comme on pouvait s’y attendre, le Congrès général de la FRA Dachnaktsoutioun s’est transformé en une compétition d’egos. Même dans les heures les plus critiques et alarmantes du parti, les débats de fond ont été quasiment inexistants. Toutes les erreurs des dernières années ont été attribuées à des forces extérieures, et un seul sujet central a dominé les discussions : Nikol Pachinian. L’accent a été mis sur la nécessité d’affirmer une loyauté inébranlable envers la Russie et l’Iran. À l’exception de quelques timides appels à la prudence, l’ensemble des délégués a validé cette orientation.

Hagop Der Khachadourian, avant le Congrès, avait rencontré certaines figures influentes et promis de ne pas se présenter pour un poste au Bureau, demandant en échange de pouvoir se retirer avec dignité. Hrant Markarian, notamment, a insisté pour qu’il annonce dès le début du Congrès son retrait, craignant une volte-face de dernière minute. Sous pression, Der Khachadourian s’est exécuté et a déclaré son retrait de la course.

Dès lors, chaque délégué s’est senti légitime à briguer un poste. Les représentants d’Arménie, préférant un Bureau affaibli, ont soutenu la candidature de l’homme de Markarian, Khajak Mkrtchyan, un natif de Qamichli, comme président – une option à la fois risible et acceptable pour tous, car dépourvue de véritable envergure. Dans la même dynamique, Armen Roustamyan semble être promu au rang de figure de proue du courant pro-russe.

Trois figures arméniennes ont été choisies : Lilit Galstyan, Arthur Khachatryan et Arsen Hambardzumyan. Leur nomination s’apparente davantage à une solution de secours pour leur offrir une source de revenus après leur éviction du Parlement arménien qu’à un véritable choix stratégique.

Mourad Papazian a été maintenu à son poste, principalement pour éviter de donner une victoire symbolique à Nikol Pachinian en l’écartant. Son fidèle assistant Hovsep, quant à lui, poursuivra ses tournées en Europe à la recherche de jeunes recrues.

Les candidatures américaines sont particulièrement comiques. Raffi Hambarian a été choisi malgré son incapacité à aligner deux mots en arménien et son détachement total des programmes de la FRA. On justifie cette nomination en évoquant son éventuelle capacité à combler le vide laissé par Giro Manoyan et à mener les « jeux diplomatiques » de la cause arménienne, tout en espérant qu’il puisse lever des fonds – une ambition totalement irréaliste. Pendant ce temps, Daron Der Khachadourian multiplie les promesses mais peine à trouver des soutiens. La surprise vient de Stepan Boyadjian, dont l’ascension soudaine en tant que candidat américain intrigue par son côté inattendu. Son profil burlesque semble parfaitement correspondre à l’état actuel du parti.

La situation au Liban est tout aussi complexe. Hrant Markarian pousse la candidature de son allié Hakob Bagratuni, un personnage controversé, rejeté aussi bien par les Dachnaks libanais que par la communauté arménienne locale. Son maintien dans les cercles dirigeants ne tient qu’à son soutien du tandem Assad-Hezbollah. Bien que les délégués libanais aient exprimé leur rejet catégorique, il semblerait que les influences russes aient encore une fois pesé dans la balance.

En somme, dans les prochaines heures, un « nouveau » Bureau sera annoncé, marqué par la triade Khajak Mkrtchyan - Armen Roustamyan - Hakob Bagratuni, accompagnée de quelques figures secondaires. Ce Bureau semble sceller la chute définitive de la FRA Dachnaktsoutioun. C’est une immense perte et, surtout, une honte pour les délégués qui auront participé à la déliquescence d’un parti au passé prestigieux.

Fin de la musique.


http://dlvr.it/TJMHmH

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire