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samedi 22 février 2025

🔥 CDCA vs Dzagoyan : Quand la cause arménienne est utilisée pour des fins partisanes La défense du CDCA : Un écran de fumée pour éviter le vrai débat Le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) a récemment publié une réponse virulente à une tribune de René Dzagoyan, accusant son auteur de falsification historique. Pourtant, en analysant leur argumentation, il apparaît que cette réaction est avant tout une tentative d’éteindre une critique légitime sur le rôle des organisations diasporiques dans la reconnaissance du génocide arménien. 1. Un recours systématique à l’émotion pour éviter le fond du débat Dès les premières lignes, le CDCA tente de discréditer toute remise en question en se présentant comme une organisation composée de « militants désintéressés épris d’humanisme ». Ce type d’argument, purement émotionnel, n’a aucune valeur factuelle : le débat ne porte pas sur l’honnêteté individuelle des membres du CDCA, mais sur la manière dont l’organisation a structuré son action. Plutôt que de répondre aux critiques factuelles, le texte joue la carte de l’indignation en affirmant que remettre en cause le rôle des organisations diasporiques revient à faire le jeu du négationnisme turc. Cet amalgame est dangereux, car il réduit au silence toute discussion critique sous prétexte de « trahison ». 2. Une réécriture sélective de l’histoire L’un des points centraux du débat est de savoir si le mouvement international de reconnaissance du génocide arménien a été une initiative exclusivement diasporique ou si l’Arménie soviétique y a également joué un rôle clé. Le CDCA tente de prouver que la diaspora a toujours été le moteur principal de cette reconnaissance en citant notamment le procès Tehlirian (1921), qui a effectivement eu un retentissement international. Pourtant : • Le procès de Tehlirian en 1921, bien qu’important sur le plan symbolique, ne marque pas le début du mouvement de reconnaissance du génocide arménien. En effet, la reconnaissance internationale du génocide a pris des décennies à émerger. Le terme même de ‘génocide’ n’a été inventé qu’en 1948, et ce n’est qu’à partir de 1965, avec les manifestations en Arménie soviétique, que le mouvement pour la reconnaissance a réellement pris de l’ampleur, bien après le procès de Tehlirian. • Le CDCA passe sous silence le rôle fondamental des événements de 1965 en Arménie soviétique, où des manifestations massives ont poussé le gouvernement à initier une commémoration officielle du génocide. Ce fut un tournant majeur, qui a influencé la diaspora elle-même. En niant cette réalité, le CDCA impose une vision partiale de l’histoire qui vise à justifier son monopole sur la question du génocide. 3. Un opportunisme politique déguisé en mission historique L’une des accusations de Dzagoyan porte sur la création du CDCA en 1981, suggérant que cette organisation est née dans un contexte d’opportunisme, après l’élection de François Mitterrand et son engagement en faveur de la reconnaissance du génocide. Le CDCA répond en affirmant qu’il existait déjà en 1965. Cependant : • Si des militants étaient effectivement actifs depuis les années 1960, le CDCA en tant que structure organisée n’a réellement pris de l’ampleur qu’au début des années 1980, dans un contexte où la question arménienne commençait à être prise en compte par les pouvoirs publics occidentaux. • Ce timing interroge sur la véritable vocation du CDCA : s’agit-il d’une organisation guidée par des principes ou d’un groupe opportuniste cherchant à capitaliser sur l’évolution du paysage politique ? 4. Une instrumentalisation du génocide à des fins partisanes Le CDCA affirme ne rechercher ni « monopole » ni « prééminence » sur la reconnaissance du génocide, mais son texte démontre exactement l’inverse. En revendiquant l’héritage de la FRA Dachnaktsoutioun et en listant toutes ses actions, il cherche à imposer une lecture unique de la cause arménienne : une lecture où la diaspora et la FRA sont les seules véritables forces de combat, reléguant les autres acteurs, y compris l’Arménie elle-même, au second plan. Ce discours sert des intérêts partisans en essayant de faire croire que toute critique du CDCA est une attaque contre la cause arménienne elle-même. Or, il est parfaitement possible de défendre la reconnaissance du génocide tout en dénonçant les stratégies douteuses de certaines organisations. Conclusion : Un débat nécessaire, malgré la tentative d’intimidation Le CDCA tente de faire taire toute critique en utilisant des accusations de négationnisme et de trahison. Pourtant, le débat soulevé par Dzagoyan est légitime : • La diaspora a-t-elle toujours eu un rôle prédominant dans la reconnaissance du génocide ? • Le CDCA est-il une organisation réellement indépendante ou suit-il un agenda partisan ? • La question du génocide est-elle utilisée comme un outil de pouvoir par certaines structures ? Poser ces questions ne revient ni à minimiser le génocide, ni à diviser les Arméniens, mais au contraire à garantir que le combat pour la justice reste fondé sur des principes et non sur des stratégies d’influence opaques. Note de la rédaction : Le CDCA, avec une base militante restreinte, privilégie l’opportunisme à des fins politiques plutôt qu’une action cohérente. À ce jour, si la présidence est connue, les identités du secrétaire, du trésorier et des membres du conseil d’administration restent inconnues, illustrant l’opacité d’une organisation dirigée par la FRA Dachnaktsoutioun.

🔥 CDCA vs Dzagoyan : Quand la cause arménienne est utilisée pour des fins partisanes

La défense du CDCA : Un écran de fumée pour éviter le vrai débat

Le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) a récemment publié une réponse virulente à une tribune de René Dzagoyan, accusant son auteur de falsification historique. Pourtant, en analysant leur argumentation, il apparaît que cette réaction est avant tout une tentative d’éteindre une critique légitime sur le rôle des organisations diasporiques dans la reconnaissance du génocide arménien.

1. Un recours systématique à l’émotion pour éviter le fond du débat

Dès les premières lignes, le CDCA tente de discréditer toute remise en question en se présentant comme une organisation composée de « militants désintéressés épris d’humanisme ». Ce type d’argument, purement émotionnel, n’a aucune valeur factuelle : le débat ne porte pas sur l’honnêteté individuelle des membres du CDCA, mais sur la manière dont l’organisation a structuré son action.

Plutôt que de répondre aux critiques factuelles, le texte joue la carte de l’indignation en affirmant que remettre en cause le rôle des organisations diasporiques revient à faire le jeu du négationnisme turc. Cet amalgame est dangereux, car il réduit au silence toute discussion critique sous prétexte de « trahison ».

2. Une réécriture sélective de l’histoire

L’un des points centraux du débat est de savoir si le mouvement international de reconnaissance du génocide arménien a été une initiative exclusivement diasporique ou si l’Arménie soviétique y a également joué un rôle clé.

Le CDCA tente de prouver que la diaspora a toujours été le moteur principal de cette reconnaissance en citant notamment le procès Tehlirian (1921), qui a effectivement eu un retentissement international. Pourtant :
• Le procès de Tehlirian en 1921, bien qu’important sur le plan symbolique, ne marque pas le début du mouvement de reconnaissance du génocide arménien. En effet, la reconnaissance internationale du génocide a pris des décennies à émerger. Le terme même de ‘génocide’ n’a été inventé qu’en 1948, et ce n’est qu’à partir de 1965, avec les manifestations en Arménie soviétique, que le mouvement pour la reconnaissance a réellement pris de l’ampleur, bien après le procès de Tehlirian.
• Le CDCA passe sous silence le rôle fondamental des événements de 1965 en Arménie soviétique, où des manifestations massives ont poussé le gouvernement à initier une commémoration officielle du génocide. Ce fut un tournant majeur, qui a influencé la diaspora elle-même.

En niant cette réalité, le CDCA impose une vision partiale de l’histoire qui vise à justifier son monopole sur la question du génocide.

3. Un opportunisme politique déguisé en mission historique

L’une des accusations de Dzagoyan porte sur la création du CDCA en 1981, suggérant que cette organisation est née dans un contexte d’opportunisme, après l’élection de François Mitterrand et son engagement en faveur de la reconnaissance du génocide.

Le CDCA répond en affirmant qu’il existait déjà en 1965. Cependant :
• Si des militants étaient effectivement actifs depuis les années 1960, le CDCA en tant que structure organisée n’a réellement pris de l’ampleur qu’au début des années 1980, dans un contexte où la question arménienne commençait à être prise en compte par les pouvoirs publics occidentaux.
• Ce timing interroge sur la véritable vocation du CDCA : s’agit-il d’une organisation guidée par des principes ou d’un groupe opportuniste cherchant à capitaliser sur l’évolution du paysage politique ?

4. Une instrumentalisation du génocide à des fins partisanes

Le CDCA affirme ne rechercher ni « monopole » ni « prééminence » sur la reconnaissance du génocide, mais son texte démontre exactement l’inverse. En revendiquant l’héritage de la FRA Dachnaktsoutioun et en listant toutes ses actions, il cherche à imposer une lecture unique de la cause arménienne : une lecture où la diaspora et la FRA sont les seules véritables forces de combat, reléguant les autres acteurs, y compris l’Arménie elle-même, au second plan.

Ce discours sert des intérêts partisans en essayant de faire croire que toute critique du CDCA est une attaque contre la cause arménienne elle-même. Or, il est parfaitement possible de défendre la reconnaissance du génocide tout en dénonçant les stratégies douteuses de certaines organisations.

Conclusion : Un débat nécessaire, malgré la tentative d’intimidation

Le CDCA tente de faire taire toute critique en utilisant des accusations de négationnisme et de trahison. Pourtant, le débat soulevé par Dzagoyan est légitime :
• La diaspora a-t-elle toujours eu un rôle prédominant dans la reconnaissance du génocide ?
• Le CDCA est-il une organisation réellement indépendante ou suit-il un agenda partisan ?
• La question du génocide est-elle utilisée comme un outil de pouvoir par certaines structures ?

Poser ces questions ne revient ni à minimiser le génocide, ni à diviser les Arméniens, mais au contraire à garantir que le combat pour la justice reste fondé sur des principes et non sur des stratégies d’influence opaques.

Note de la rédaction :
Le CDCA, avec une base militante restreinte, privilégie l’opportunisme à des fins politiques plutôt qu’une action cohérente. À ce jour, si la présidence est connue, les identités du secrétaire, du trésorier et des membres du conseil d’administration restent inconnues, illustrant l’opacité d’une organisation dirigée par la FRA Dachnaktsoutioun.


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