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vendredi 28 février 2025

Réforme constitutionnelle en Arménie : Le peuple arménien face à la pression azerbaïdjanaise La presse azerbaïdjanaise en état d’alerte face à la réforme constitutionnelle arménienne Alors que l’Arménie s’apprête à modifier sa Constitution, la presse azerbaïdjanaise réagit avec agitation. Des médias comme Haqqin.az multiplient les articles alarmistes, soulignant les implications de cette réforme sur les relations entre Erevan et Bakou. Cette nervosité médiatique traduit l’inquiétude du régime azerbaïdjanais face à un processus souverain échappant à son influence. L’un des points sensibles concerne la suppression de la référence à la déclaration d’indépendance de 1990 dans le préambule de la Constitution arménienne. Cette déclaration affirmait le soutien de l’Arménie à la reconnaissance internationale de la République du Haut-Karabakh et au droit à l’autodétermination des Arméniens d’Artsakh. Bakou considère cette mention comme une revendication territoriale et exige depuis des années son retrait, estimant qu’elle fait obstacle aux négociations de paix. Cependant, l’Azerbaïdjan ne se limite pas à cette exigence. Il cherche également à obtenir une reconnaissance constitutionnelle de son intégrité territoriale par l’Arménie, ce qui reviendrait à légitimer la disparition de l’Artsakh et à écarter toute contestation future des droits des Arméniens dépossédés. Par ailleurs, Bakou continue de revendiquer des territoires arméniens comme le sud du Syunik, qu’il présente comme une extension du « corridor de Zangezur ». Face à ces pressions, le gouvernement arménien prévoit de soumettre la réforme à un référendum, permettant au peuple de s’exprimer sur ces questions cruciales. Contrairement aux interprétations alarmistes venues de Bakou, il ne s’agit pas d’une initiative imposée unilatéralement par le gouvernement, mais d’un processus démocratique destiné à clarifier la position de l’Arménie sur ces sujets. Les élections municipales de Gyumri, prévues le mois prochain, pourraient être un premier indicateur de la réaction populaire. Ce scrutin permettra d’évaluer les forces en présence et d’anticiper la dynamique autour du référendum constitutionnel. Cette situation pourrait également inverser la pression sur Aliyev. Jusqu’ici en position de force, le président azerbaïdjanais pourrait se retrouver face à une nouvelle réalité : si le peuple arménien rejette toute concession par voie référendaire, Erevan disposera d’un mandat clair pour tenir tête aux exigences de Bakou. Aliyev, qui a toujours cherché à imposer ses conditions en exploitant les divisions internes arméniennes, devra alors justifier auprès de sa propre opinion publique l’impasse diplomatique qui s’annonce. Loin d’être une faiblesse, cette réforme constitutionnelle pourrait donc devenir une arme stratégique pour Erevan, renforçant la position de l’Arménie sur la scène internationale et démontrant que son avenir ne se décide ni sous pression, ni sous chantage.

Réforme constitutionnelle en Arménie : Le peuple arménien face à la pression azerbaïdjanaise

La presse azerbaïdjanaise en état d’alerte face à la réforme constitutionnelle arménienne

Alors que l’Arménie s’apprête à modifier sa Constitution, la presse azerbaïdjanaise réagit avec agitation. Des médias comme Haqqin.az multiplient les articles alarmistes, soulignant les implications de cette réforme sur les relations entre Erevan et Bakou. Cette nervosité médiatique traduit l’inquiétude du régime azerbaïdjanais face à un processus souverain échappant à son influence.

L’un des points sensibles concerne la suppression de la référence à la déclaration d’indépendance de 1990 dans le préambule de la Constitution arménienne. Cette déclaration affirmait le soutien de l’Arménie à la reconnaissance internationale de la République du Haut-Karabakh et au droit à l’autodétermination des Arméniens d’Artsakh. Bakou considère cette mention comme une revendication territoriale et exige depuis des années son retrait, estimant qu’elle fait obstacle aux négociations de paix.

Cependant, l’Azerbaïdjan ne se limite pas à cette exigence. Il cherche également à obtenir une reconnaissance constitutionnelle de son intégrité territoriale par l’Arménie, ce qui reviendrait à légitimer la disparition de l’Artsakh et à écarter toute contestation future des droits des Arméniens dépossédés. Par ailleurs, Bakou continue de revendiquer des territoires arméniens comme le sud du Syunik, qu’il présente comme une extension du « corridor de Zangezur ».

Face à ces pressions, le gouvernement arménien prévoit de soumettre la réforme à un référendum, permettant au peuple de s’exprimer sur ces questions cruciales. Contrairement aux interprétations alarmistes venues de Bakou, il ne s’agit pas d’une initiative imposée unilatéralement par le gouvernement, mais d’un processus démocratique destiné à clarifier la position de l’Arménie sur ces sujets.

Les élections municipales de Gyumri, prévues le mois prochain, pourraient être un premier indicateur de la réaction populaire. Ce scrutin permettra d’évaluer les forces en présence et d’anticiper la dynamique autour du référendum constitutionnel.

Cette situation pourrait également inverser la pression sur Aliyev. Jusqu’ici en position de force, le président azerbaïdjanais pourrait se retrouver face à une nouvelle réalité : si le peuple arménien rejette toute concession par voie référendaire, Erevan disposera d’un mandat clair pour tenir tête aux exigences de Bakou. Aliyev, qui a toujours cherché à imposer ses conditions en exploitant les divisions internes arméniennes, devra alors justifier auprès de sa propre opinion publique l’impasse diplomatique qui s’annonce.

Loin d’être une faiblesse, cette réforme constitutionnelle pourrait donc devenir une arme stratégique pour Erevan, renforçant la position de l’Arménie sur la scène internationale et démontrant que son avenir ne se décide ni sous pression, ni sous chantage.


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