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samedi 22 février 2025

Trump et Zelensky : un duel verbal qui illustre le désengagement américain vis-à-vis de l’Ukraine – Analyse d’Artaches Khalatyan Depuis le départ de Joe Biden et l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les relations entre les États-Unis et l’Ukraine entrent dans une phase d’incertitude. Alors que l’ancien président américain soutenait sans réserve Volodymyr Zelensky, Trump adopte une position radicalement différente, qualifiant ce dernier de « dictateur sans élection » et de « comédien aux succès modestes » qui aurait convaincu Washington de dépenser 350 milliards de dollars pour une guerre « ingagnable et qui n’aurait jamais dû commencer ». Trump va plus loin en affirmant que le président ukrainien aurait manipulé Biden « comme un violon » afin d’obtenir davantage d’aide militaire. Selon lui, aucune négociation de paix n’est possible sans la tenue d’élections en Ukraine, une condition qui suscite de nombreuses critiques. Un argumentaire contesté sur le plan juridique L’expert en droit constitutionnel Artaches Khalatyan rappelle qu’en période de loi martiale, les élections ne peuvent être organisées en Ukraine. Selon la Constitution, les mandats du président et du Parlement sont prolongés jusqu’à la fin du conflit. Il estime que Trump reprend la rhétorique du Kremlin en contestant la légitimité de Zelensky, une approche également adoptée par Vladimir Poutine. « Affirmer que Zelensky n’est pas légitime est une erreur juridique et politique. Organiser des élections en pleine guerre, alors qu’une partie du territoire est occupée par la Russie, est tout simplement impossible », explique Khalatyan. Une stratégie américaine qui favorise la Russie ? Selon Khalatyan, Washington ajuste progressivement sa politique étrangère pour ménager Moscou, quitte à imposer davantage de concessions à l’Ukraine. Il voit dans cette approche une tentative d’éviter de provoquer la Russie, quitte à adopter une posture plus distante vis-à-vis de Kiev. En parallèle, Trump affirme que le soutien à Zelensky au sein de la population ukrainienne ne dépasserait pas 4 %. Une déclaration jugée peu crédible par l’expert : « Dans une démocratie constitutionnelle, ce ne sont ni les sondages douteux ni les perceptions personnelles qui déterminent la légitimité d’un dirigeant, mais bien l’ordre constitutionnel établi. » Une Amérique imprévisible face à un avenir incertain L’escalade verbale entre Trump et Zelensky met en lumière les changements profonds dans la politique étrangère américaine. Khalatyan estime que l’ancien président américain agit sans réelle responsabilité politique et n’hésite pas à contredire ses propres déclarations. Il le compare même à Gorbatchev, soulignant que ses décisions risquent de démanteler l’influence des États-Unis sur la scène internationale. Enfin, l’expert met en garde contre une possible multiplication des conflits mondiaux si la politique américaine ne change pas de cap. Il n’exclut même pas l’éventualité d’un troisième conflit mondial. Malgré tout, il souligne que l’Union européenne reste ferme dans son soutien à l’Ukraine et refuse de soumettre Kiev aux décisions issues de négociations russo-américaines. Ainsi, alors que Trump réoriente la diplomatie américaine, l’avenir des relations entre Washington, Kiev et Moscou demeure plus incertain que jamais.

Trump et Zelensky : un duel verbal qui illustre le désengagement américain vis-à-vis de l’Ukraine – Analyse d’Artaches Khalatyan

Depuis le départ de Joe Biden et l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les relations entre les États-Unis et l’Ukraine entrent dans une phase d’incertitude. Alors que l’ancien président américain soutenait sans réserve Volodymyr Zelensky, Trump adopte une position radicalement différente, qualifiant ce dernier de « dictateur sans élection » et de « comédien aux succès modestes » qui aurait convaincu Washington de dépenser 350 milliards de dollars pour une guerre « ingagnable et qui n’aurait jamais dû commencer ».

Trump va plus loin en affirmant que le président ukrainien aurait manipulé Biden « comme un violon » afin d’obtenir davantage d’aide militaire. Selon lui, aucune négociation de paix n’est possible sans la tenue d’élections en Ukraine, une condition qui suscite de nombreuses critiques.

Un argumentaire contesté sur le plan juridique

L’expert en droit constitutionnel Artaches Khalatyan rappelle qu’en période de loi martiale, les élections ne peuvent être organisées en Ukraine. Selon la Constitution, les mandats du président et du Parlement sont prolongés jusqu’à la fin du conflit. Il estime que Trump reprend la rhétorique du Kremlin en contestant la légitimité de Zelensky, une approche également adoptée par Vladimir Poutine.

« Affirmer que Zelensky n’est pas légitime est une erreur juridique et politique. Organiser des élections en pleine guerre, alors qu’une partie du territoire est occupée par la Russie, est tout simplement impossible », explique Khalatyan.

Une stratégie américaine qui favorise la Russie ?

Selon Khalatyan, Washington ajuste progressivement sa politique étrangère pour ménager Moscou, quitte à imposer davantage de concessions à l’Ukraine. Il voit dans cette approche une tentative d’éviter de provoquer la Russie, quitte à adopter une posture plus distante vis-à-vis de Kiev.

En parallèle, Trump affirme que le soutien à Zelensky au sein de la population ukrainienne ne dépasserait pas 4 %. Une déclaration jugée peu crédible par l’expert : « Dans une démocratie constitutionnelle, ce ne sont ni les sondages douteux ni les perceptions personnelles qui déterminent la légitimité d’un dirigeant, mais bien l’ordre constitutionnel établi. »

Une Amérique imprévisible face à un avenir incertain

L’escalade verbale entre Trump et Zelensky met en lumière les changements profonds dans la politique étrangère américaine. Khalatyan estime que l’ancien président américain agit sans réelle responsabilité politique et n’hésite pas à contredire ses propres déclarations. Il le compare même à Gorbatchev, soulignant que ses décisions risquent de démanteler l’influence des États-Unis sur la scène internationale.

Enfin, l’expert met en garde contre une possible multiplication des conflits mondiaux si la politique américaine ne change pas de cap. Il n’exclut même pas l’éventualité d’un troisième conflit mondial. Malgré tout, il souligne que l’Union européenne reste ferme dans son soutien à l’Ukraine et refuse de soumettre Kiev aux décisions issues de négociations russo-américaines.

Ainsi, alors que Trump réoriente la diplomatie américaine, l’avenir des relations entre Washington, Kiev et Moscou demeure plus incertain que jamais.


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