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mercredi 5 février 2025

Il est temps pour Oskanian de parler : de quoi l’ancien diplomate américain voulait-il discuter sur la route de l’aéroport le jour du massacre du 27 octobre ? Après la déclassification par le Département d’État américain des négociations entre Kocharyan et Aliev concernant l’échange de Meghri, un sujet abordé par Azatutyun, le chef de cabinet du deuxième président, B. Mikoyan, a publié un démenti. Il a répété, comme à plusieurs reprises auparavant, qu’aucune négociation sur un tel échange n’avait eu lieu. Cependant, il a attiré l’attention sur un autre document, souvent cité par les partisans de Kocharyan comme une proposition “brillante et favorable à l’Arménie”, soumise aux parties lors des pourparlers de Key West en 2001. Fait intéressant, Mikoyan insiste sur le fait que ce document ne contient “pas une seule lettre” concernant un transfert de Meghri à l’Azerbaïdjan, affirmant qu’il s’agissait simplement d’un “corridor” accordé à l’Azerbaïdjan pour relier le Nakhitchevan. “Simplement” un corridor, donc. Mikoyan a également proposé que le pays ayant déclassifié les documents et Azatutyun publient le document de Key West, un véritable texte de négociation que les autorités arméniennes auraient non seulement discuté mais aussi été prêtes à signer. Cette subtilité sert d’alibi à Kocharyan et à son équipe pour se dédouaner de leur implication dans les négociations sur un échange de territoires souverains arméniens contre le Haut-Karabakh. Selon le Département d’État, les négociations secrètes n’ont jamais atteint le stade d’un accord finalisé ni été officiellement présentées par le Groupe de Minsk de l’OSCE. Cela s’expliquerait par le ralentissement des pourparlers après l’attentat du 27 octobre en Arménie. Ainsi, aucun document officiel n’aurait été déposé auprès de l’OSCE, offrant à Kocharyan et à son équipe une échappatoire : l’absence de preuve écrite empêche toute accusation formelle. L’ancien ministre des Affaires étrangères Vardan Oskanian mentionne brièvement ces négociations dans ses mémoires publiés par Mediamax, admettant des discussions en tête-à-tête après le rejet par l’Azerbaïdjan du concept de “communauté d’État” proposé par la Russie. Oskanian reste évasif sur les détails des discussions entre Kocharyan et Aliev, se contentant de noter que des rencontres bilatérales ont continué après l’échec de l’initiative russe. Oskanian révèle toutefois qu’avant le 27 octobre 1999, les États-Unis avaient exprimé leur intérêt pour de nouvelles propositions de règlement. Le sous-secrétaire d’État Strobe Talbott était même venu à Erevan pour rencontrer Kocharyan. Oskanian et le Premier ministre Vazgen Sargsyan ont participé à cette réunion, qui s’est prolongée jusqu’à l’après-midi. À un moment donné, Talbott a demandé à parler en privé avec Oskanian sur la route de l’aéroport. Fait troublant : Oskanian ne précise pas la nature de cette conversation. A-t-elle porté sur les négociations secrètes déclassifiées récemment ? Sargsyan était-il pleinement informé des discussions entre Kocharyan et Aliev concernant Meghri ? Oskanian, qui a juré à plusieurs reprises que l’échange de Meghri n’avait jamais été discuté, semble avoir des détails importants à révéler. Oskanian note enfin que l’attentat du 27 octobre a bouleversé le processus de négociation, compromettant les plans des médiateurs américains, qui espéraient officialiser un accord lors du sommet de l’OSCE à Istanbul en décembre. Quels étaient ces “cartes” brouillées par l’attentat ? Et Oskanian insinue-t-il que c’est bien la proposition d’échange de Meghri qui devait être présentée officiellement ? Il est temps, comme on dit, qu’Oskanian prenne la parole.

Il est temps pour Oskanian de parler : de quoi l’ancien diplomate américain voulait-il discuter sur la route de l’aéroport le jour du massacre du 27 octobre ?

Après la déclassification par le Département d’État américain des négociations entre Kocharyan et Aliev concernant l’échange de Meghri, un sujet abordé par Azatutyun, le chef de cabinet du deuxième président, B. Mikoyan, a publié un démenti. Il a répété, comme à plusieurs reprises auparavant, qu’aucune négociation sur un tel échange n’avait eu lieu. Cependant, il a attiré l’attention sur un autre document, souvent cité par les partisans de Kocharyan comme une proposition “brillante et favorable à l’Arménie”, soumise aux parties lors des pourparlers de Key West en 2001.

Fait intéressant, Mikoyan insiste sur le fait que ce document ne contient “pas une seule lettre” concernant un transfert de Meghri à l’Azerbaïdjan, affirmant qu’il s’agissait simplement d’un “corridor” accordé à l’Azerbaïdjan pour relier le Nakhitchevan. “Simplement” un corridor, donc. Mikoyan a également proposé que le pays ayant déclassifié les documents et Azatutyun publient le document de Key West, un véritable texte de négociation que les autorités arméniennes auraient non seulement discuté mais aussi été prêtes à signer.

Cette subtilité sert d’alibi à Kocharyan et à son équipe pour se dédouaner de leur implication dans les négociations sur un échange de territoires souverains arméniens contre le Haut-Karabakh. Selon le Département d’État, les négociations secrètes n’ont jamais atteint le stade d’un accord finalisé ni été officiellement présentées par le Groupe de Minsk de l’OSCE. Cela s’expliquerait par le ralentissement des pourparlers après l’attentat du 27 octobre en Arménie. Ainsi, aucun document officiel n’aurait été déposé auprès de l’OSCE, offrant à Kocharyan et à son équipe une échappatoire : l’absence de preuve écrite empêche toute accusation formelle.

L’ancien ministre des Affaires étrangères Vardan Oskanian mentionne brièvement ces négociations dans ses mémoires publiés par Mediamax, admettant des discussions en tête-à-tête après le rejet par l’Azerbaïdjan du concept de “communauté d’État” proposé par la Russie. Oskanian reste évasif sur les détails des discussions entre Kocharyan et Aliev, se contentant de noter que des rencontres bilatérales ont continué après l’échec de l’initiative russe.

Oskanian révèle toutefois qu’avant le 27 octobre 1999, les États-Unis avaient exprimé leur intérêt pour de nouvelles propositions de règlement. Le sous-secrétaire d’État Strobe Talbott était même venu à Erevan pour rencontrer Kocharyan. Oskanian et le Premier ministre Vazgen Sargsyan ont participé à cette réunion, qui s’est prolongée jusqu’à l’après-midi. À un moment donné, Talbott a demandé à parler en privé avec Oskanian sur la route de l’aéroport.

Fait troublant : Oskanian ne précise pas la nature de cette conversation. A-t-elle porté sur les négociations secrètes déclassifiées récemment ? Sargsyan était-il pleinement informé des discussions entre Kocharyan et Aliev concernant Meghri ? Oskanian, qui a juré à plusieurs reprises que l’échange de Meghri n’avait jamais été discuté, semble avoir des détails importants à révéler.

Oskanian note enfin que l’attentat du 27 octobre a bouleversé le processus de négociation, compromettant les plans des médiateurs américains, qui espéraient officialiser un accord lors du sommet de l’OSCE à Istanbul en décembre. Quels étaient ces “cartes” brouillées par l’attentat ? Et Oskanian insinue-t-il que c’est bien la proposition d’échange de Meghri qui devait être présentée officiellement ?

Il est temps, comme on dit, qu’Oskanian prenne la parole.


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